Les Berges du gardon d’Alès
Le gardon est retourné dans son lit. Des vestiges de crue laisse apparaitre par-ci par-là des arbres arrachés par la puissance de l’eau. Il est très difficile maintenant d’imaginer qu’à cet endroit, il y a quatre jours à peine, plus de deux mètres d’eau dévalait vers le Rhône.
Aujourd’hui, il court toujours plus vite et toujours plus fort emportant tout sur son passage. Il y a quelques décennies, le gravier faisait tampon, protégeait une faune sauvage. De mineur, il devenait majeur et ses allures indociles nous impressionnaient. Trois coups de sirène annonçaient sa venue pour inonder et fertiliser la plaine, la gardonnenque ! On se mettait tous aux abris, en attendant que l’orage passe.